Comme le dit déjà le nom, la musique populaire désigne une musique qui tire son origine tout en trouvant leur public dans les milieux populaires. Son développement se fait dans un milieu urbain et industrialisé. Dans la plupart de cas, le terme est plus utilisé à titre comparatif à la musique savante qui celle-ci perçoit la musique populaire comme un produit commercial et met de l’accent sur son aspect de chercher à s’enrichir que de produire la bonne musique.
Quant aux caractéristiques de la musique populaire, nous pouvez vite remarquer comment elle fait sujet du débat. Le sociologue Simon Frith croit que le terme de culture populaire ne peut être évaluer qu’en tant que comparatif. La tendance la plus connue est celle selon laquelle, la musique populaire est une musique vulgaire, qui parfois ne suit pas les règles du jeu. Comparativement à la musique classique qu’est sérieuse. Cette différence est souvent considérée comme reconnue et est vue comme une différence de niveau. Et pour faire un jugement clair à propos de la relation entre la musique classique et celle populaire peut résider sur l’attention stricte à la caractéristique fondamentale de la musique populaire. Pour la musique classique chaque détail tire son sens musical de la totalité concrète de la pièce. Dans le texte, il y comme on peut le constater un enchainement logique qui lierait la ligne précédente de la suivante. Tandis que dans la musique populaire, rien de cela ne pourrait se faire, le sens de la musique ne serait pas affecté si un détail était ôté du contexte. Chaque phrase, chorus peut être facilement être remplacé sans pour autant modifier le sens de la musique. les stars de la musique populaire aujourd’hui sont classés parmi les millionnaires tout simplement car ils ont maitrisé le secret de la richesse. Et pourquoi ne pas aussi vivre ce rêve de dévenir riche? Alors qu’il y a des voies et moyens pour y parvenir? Vous feriez mieux de tenter votre chance en jouant le jeu de casinoclic, je vous assure, vous ne serez pas deçu.
S’il y a bien une critique qui revient souvent lorsqu’on témoigne d’un mépris réel pour la variété, c’est celui d’élitisme… et de “élitisme” à “mépris du peuple”, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent. Autant les démagos qui veulent nous faire croire que détester les stars de la musique pop, c’est du snobisme, que certains sociologues qui confondent “musique du peuple” et “musique populaire”.
Une confusion somme toute compréhensible, puisque personne ne s’attarde sur ces différences… ce qui entraîne beaucoup d’incompréhensions de part et d’autre, et de caricatures. Il est donc nécessaire de rentrer un peu plus dans le détail pour saisir au mieux les nuances…
Les musiques traditionnelles, tziganes, blues, folk, rebetiko etc… sont de vraies musiques du peuple. Elles expriment “l’âme” d’un peuple, ses aspirations, frustrations, désirs, sa souffrance, sa misère… Elles viennent du peuple, elles parlent au peuple, elles parlent du peuple. Ce qui n’est pas du tout le cas de la variété et de toutes les prétendues musiques populaires qui monopolisent les ondes.
Dans ce cas, plutôt que de “musique populaire”, il faudrait parler de “musique populiste”, ou, mieux encore, de “musique industrielle”. Parce que c’est l’industrie musicale qui est à l’origine de ces musiques dont le but n’est pas de parler au peuple, ni de parler du peuple, mais de le séduire. Ce qui n’est pas du tout la même chose. Idem pour le cinéma dit populaire… (bien entendu, une chanson du peuple peut parler d’amour, elle n’a pas pour unique objet les problèmes sociaux… mais le cadre est différent).
La musique du peuple est avant tout une musique collective… ce qui explique pourquoi, lorsque vous tombez sur des reprises de chansons traditionnelles, il n’y a pas le nom de l’auteur, mais simplement écrit “trad.” On ne se préoccupait pas de savoir qui était l’auteur, ce qui comptait, c’est la chanson, le collectif, pas l’individu. Les musiques du peuple circulent, sont réinterprétées, reprises, transformées, sans focalisation sur l’auteur. On utilise parfois juste la musique sur laquelle on chante de nouvelles paroles, on s’approprie une mélodie, une grille d’accords particulière… à l’opposé de la musique classique et de sa conception forte de l’artiste, démiurge indissociable de son oeuvre…
Toute l’ironie de l’histoire… c’est que l’industrie musicale s’est enrichie et développée en utilisant cette musique du peuple, en profitant de chansons qui n’appartenaient à personne, et d’artistes, tels les bluesmen qui ont été largement exploités… et elle vient crier au scandale quand, grâce au net, le peuple, à son tour, vient se réapproprier ces musiques.
Pourquoi, alors qu’on peut télécharger des vidéos, des films, jeux, etc… la musique est-elle au centre de la question sur le téléchargement illégal, pourquoi est-ce qu’elle est ce qu’il y a de plus téléchargé, et pourquoi un tel sentiment d’impunité chez les internautes ?
Le problème de ceux qui étudient le phénomène, c’est qu’ils manquent cruellement de vision globale, de culture musicale et historique… car s’il y a quelques facteurs évidents (prix des CD, facilité du téléchargement de musique, baisse du pouvoir d’achat, concurrence du DVD etc…), le plus important, peut-être, n’est jamais évoqué. Cette impunité doit se comprendre par le fait que, pendant des siècles, la musique du peuple appartenait à tout le monde. Pas étonnant que beaucoup de gens aient le sentiment que ces musiques leur appartiennent toujours, qu’ils aient le “droit” d’y avoir accès sans pour autant systématiquement payer visiter casino en ligne.
Pourtant, soyons honnêtes… c’est en grande partie l’industrie du disque qui a raison, dans le combat industrie vs p2pistes… parce que l’essentiel des musiques piratées n’ont strictement rien de “musiques du peuple”, ce sont des produits commerciaux. Quand des Zazie, Nolwenn & co viennent se plaindre qu’on télécharge leurs musiques, assimilent ça à du vol… c’est faux dans le sens où il n’y a pas d’objet matériel volé, aucun manque à gagner de ce point de vue, mais vrai dans le sens où leurs musiques ne sont pas des musiques du peuple, ce sont de purs produits industriels.
Hip-hop et électro, d’une certaine manière, ont su un peu retrouver quelques unes des valeurs des musiques du peuple. Le hip-hop en se basant sur des samples (une musique qui circule, n’appartient à personne), l’électro en refusant la starification, la mise en avant de l’auteur… une musique collective où auteur, DJ, public se fondent (même si les choses ont changé depuis ses débuts).
En revanche, variété et musiques populaires actuelles ne sont pas des “musiques du peuple”. Une glorification de la star et une identification de l’artiste à son oeuvre comparable à celle du compositeur classique (sans le génie ou le talent). Gros travail de production, de mixage, le but n’est pas d’être fidèle à une tradition, à un esprit, mais de trouver des gimmicks accrocheurs et le son le plus luxuriant possible.
La variété n’est pas une musique du peuple, elle joue “contre” le peuple : elle l’abêtit, l’endort, le berce mollement et le gave de sucreries musicales industrielles…
Les émissions de télé-réalité musicales de l’époque illustrent parfaitement le fait que les musiques populaires actuelles n’ont plus rien de “musiques du peuple”.
Ce que propose la star academy, c’est de permettre à des gens du peuple non pas de “s’exprimer”, mais de sortir de leur condition… de “quitter le peuple”, en quelque sorte, pour espérer rejoindre le camp des privilégiés. Quant à la Nouvelle Star… l’idée est plutôt de marquer sa différence, on attend des apprentis chanteurs qu’ils montrent leur singularité. A l’inverse des musiques traditionnelles où le sentiment d’appartenance à un collectif est fondamental.
Il se trouve pourtant toujours des gens pour venir vous expliquer que ces émissions sont “populaires”, et que de leur taper dessus, c’est taper sur ceux qui les regardent, taper sur le peuple… et de sortir le même argument devant le succès d’artistes varièt’… argument imbécile… toutes les émissions qui flattent les plus bas instincts ont de fortes chances d’avoir de gros succès d’audience, ça n’en fait pas des émissions en phase avec “l’esprit du peuple”…
Quand on vous parle des pénibles Johnny, Sardou, Obispo, Pagny, Zazie, Céline Dion, Hélène Ségara, Calogero et que vous répondez Dylan, vous avez toutes les chances de passer pour élitiste… alors que celui qui est le plus en phase avec l’esprit du peuple, c’est bien entendu Dylan (particulièrement le Dylan des débuts). Les chanteurs de varièt’ sont “populaires”, mais le terme n’est pas à prendre dans le sens “qui vient du peuple”, plutôt dans le sens “célèbre”. Ils sont plus proches de Paris Hilton – la gosse de riche vivant dans un monde complètement décalé – que de Woody Guthrie, le chanteur folk qui a si bien su parler du peuple. Et Paris Hilton a une bien plus grande “popularité” que n’en a jamais eu Woody Guthrie.